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La perte du triple A

gillesdavid | 19 janvier 2012

De René CADIOU

Standard and Poor’s vient de nous faire passer du triple au double A. Fitch et Moody’s s’en tiennent à la perception qu’ils ont de notre situation et nous maintiennent le triple A.

Standard and Poor’s, veut-il se placer afin de pouvoir, éventuellement, dire plus tard «  je vous l’avais bien dit » ? Peu importe ! Cette décision malvenue, qui frappe plusieurs pays, nous rappellera, peut-être, que lorsque l’on appartient à une équipe, la zone euro, il faut jouer collectivement. D’autant que, ne mégotons pas, pour des raisons qui ne sont pas exactement les mêmes, nous méritons tout autant que l’Italie de perdre un cran, ce qui n’est pas une catastrophe.

Néanmoins, il faut prendre cette rétrogradation avec le sérieux qu’elle mérite, tout en sachant qu’elle ne nous fera pas mourir. Ce qui pourrait nous faire mourir ce sont le laxisme et la démagogie qui ont prévalu depuis le premier choc pétrolier. De plus, cette brutale augmentation du prix du pétrole a coïncidé avec l’apparition sur le marché mondial de nouveaux producteurs, bien décidés à se faire une place. En 1973, l’avertissement d’Alain Peyrefitte : « Quand la Chine s’éveillera. . . le Monde tremblera», n’a pas troublé grand monde. La Chine s’est réveillée, l’Inde, le Brésil également. Le Monde n’a peut-être pas tremblé mais il a été secoué et il l’est plus fortement encore aujourd’hui. Nous allions devoir affronter une concurrence nouvelle, tout à fait légitime d’ailleurs, les pays occidentaux ayant largement profité de leurs avantages jusque lors.

Pour faire face à cette concurrence imprévue, il aurait fallu que nous nous mettions en condition de l’équilibrer, c’est-à-dire de faire en sorte que nos coûts de production ne deviennent pas un handicap insurmontable, et ne pas nous contenter de gémir sur les distorsions compétitives dues aux faibles coûts sociaux de production des biens qui nous inondaient, oubliant qu’auparavant nous ne partagions rien de ce qui faisait notre force.

Nous avons fait l’inverse alors qu’il était clair pour les spécialistes que nous n’en avions de moins en moins les moyens.

Notamment depuis et après 1981, nous avons accru nos charges structurelles en abaissant l’âge de la retraite, en accordant la cinquième semaine de congés annuels, en réduisant à 35 heures la durée du travail, en recrutant massivement dans la fonction publique.

Dans une économie qui allait se mondialisant, c’est bien là le premier dérapage, entièrement imputable à la gauche, le manque de clairvoyance et de cohérence qu’évoquait ce matin François Hollande.

Ces charges supplémentaires n’ont cessé de croître, dont celles liées au financement des retraites en raison du nombre de retraités qui grossissait et de la durée de la vie qui s’allongeait. Elles ont dû être financées par un recours de plus en plus important à l’emprunt.

De 1981 à 2011, le PIB est passé de 501.166 millions d’euros à 1.981.692 millions d’euros, soit une progression de 296%, dans le même temps la dette passait de 110.257 millions d’euros à 1.689.933 euros, soit une progression de 1.433%.

Depuis plus de trente ans, pas un budget n’a été voté en équilibre, ce qui nous conduit à financer une part de plus en plus grande de nos dépenses courantes à crédit.

Le poids de la dette n’a jamais cessé d’augmenter, 22% en 1981, 31,1% en 1986, 33,3% en 1988, 46% en 1993, 59,5% en 1997, 59,1% en 2002, 64,2% en 2007 et 82,3% en 2010.

Quand Nicolas Sarkozy a pris ses fonctions, la dette était donc passée 22% en 1981 à 64,2% du PIB. Ce n’est pas sa gestion, pas même le bouclier fiscal, encore moins la Loi TEPA, pas davantage les centaines de millions de Liliane Bettencourt, ni les bénéfices de Total, qui sont responsables de la perte du triple A. Ce sont la démagogie, le laxisme, l’opposition de la gauche à toute réforme, le poids excessif de l’Administration, qui n’est pas sans rapport avec l’extrême complication des procédures et le paralysant principe de précaution, qui nous valent cette perte d’un cran de notre notation.

Les censeurs d’aujourd’hui qui étaient hier les enthousiastes promoteurs de ces dérives, montent au créneau pour se décharger de leurs erreurs sur le dos des suivants, oubliant qu’en matière de laxisme ils étaient orfèvres. François Bayrou qui, ce matin faisait la leçon, prudemment se tait sur son passage à l’Education Nationale.

Malgré la crise, un plan de relance, les aides à l’industrie automobile, interventions insuffisantes pour la gauche, l’abandon de la taxe professionnelle, critiquée par la gauche, afin que « construire en France » ne soit pas qu’un slogan, — si PSA a fait construire la « Picasso » à Vigo de préférence à Rennes, c’est qu’à Vigo il n’y a pas de taxe professionnelle,– malgré tout cela, Nicolas Sarkozy avait, à la fin du troisième trimestre 2011, limité l’accroissement de notre dette à 478 milliards.

Elle s’élevait à 1.211 milliards en 2007, et à 1.689 milliards le 30 septembre 2011.

Martine Aubry parle de 600 milliards un jour, du double un autre jour. Donc, face à cette crise, la plus grave que le monde moderne ait connu, Nicolas Sarkozy, en un peu plus de quatre ans, a augmenté la dette de 39%. En cinq années, le même laps de temps à quelques mois près, François Mitterrand qui avait hérité d’une dette de 97 milliards d’euros l’a portée à 225 milliards, soit une progression de 132%.

Pour être tout à fait objectif, en corrigeant ces évolutions des conséquences de l’érosion de la monnaie, Nicolas Sarkozy aura augmenté la dette de 31% dans le même temps que François Mitterrand l’augmentait de 59%. Notable différence que la gauche devait à ses décisions, celles qui sont à l’origine de nos déboires, quand la droite la subissait d’une catastrophique crise.

François Fillon a calmement évoqué la situation en insistant sur la dérive des finances publiques, depuis plus de trente ans, et sur l’insuffisante gouvernance de la zone euro.

A ce sujet, il faut savoir ce que l’on veut : soit on accepte et respecte une règle commune et salvatrice en perdant un peu de sa liberté, soit on tient à sa liberté pleine et entière et il faut alors abandonner l’idée d’être secourus par nos partenaires de la zone euro qui, elle-même, pourrait ne pas survivre à de tels comportements.

On voit bien les attitudes à propos de l’écriture définitive du pacte de discipline budgétaire, chacun essaie d’obtenir à son profit quelques assouplissements. Ce n’est pas raisonnable !

Autre exemple, il y a quelques mois il avait été décidé de renoncer aux CDS qui n’avaient pas d’actif sous-jacent, il s’agissait là d’une décision importante, favorisant la moralisation des pratiques financières mondiales. Quelques jours plus tard, trouvant cette mesure trop contraignante, l’Angleterre, pour protéger la City, et l’Espagne, pour gagner un peu d’argent, demandaient à l’Europe d’y renoncer.

Ce sont là les raisons pour lesquelles le Premier Ministre a insisté pour que les décisions prises au sommet européen du 9 décembre soient appliquées. Il a aussi rappelé qu’il fallait continuer les réformes, celle des retraites, la réduction des effectifs dans la fonction publique et, enfin, adopter la règle d’or.

Toutes réformes que la gauche, y compris François Hollande, refuse obstinément.

A l’occasion de cette rétrogradation, il nous a été rappelé, comme un reproche, que l’écart entre l’Allemagne et la France ne pouvait que croître. C’est vrai ! Mais, cet écart, l’Allemagne ne le tient pas d’un miracle. Il faut avoir le courage de dire pourquoi.

A population égale, nous devrions rémunérer 1.500.000 fonctionnaires de moins, sommes-nous prêts à les licencier ? En Allemagne, le salaire d’un ouvrier n’a progressé que de 5 euros par mois en 10 ans, sommes-nous prêts à l’accepter ? Les Allemands ont porté l’âge de la retraite à 67 ans, nous qui nous cramponnons à 60 ans bien qu’il ait été porté à 62 ans en 2018, sommes-nous prêts à faire le même effort ? Les entreprises allemandes sont en meilleures santé, il faut savoir que leurs profits après impôts sont passés de 8 à 10% dans le même temps qu’ils régressaient de 8 à 5% chez nous.

S’il est vrai que l’impôt sur les sociétés pénalise davantage les PME, qu’il faut y remédier, il est non moins vrai que cet impôt est globalement trop élevé, 34,4% chez nous contre 29,8% en Allemagne. Il en va de même pour les patrimoines, taxés à 3,4% chez nous ils ne le sont qu’à 0,8% en Allemagne. La gauche envisage de les augmenter. « Nous n’avons pas de pétrole mais nous avons des idées », sauf qu’elles nous poussent davantage vers l’augmentation des recettes que vers la réduction des dépenses.

Du triple A nous en avons sans doute trop parlé, mais ce ne sont pas nos excès de langage qui l’ont fait disparaître. Par contre, les frasques de DSK ayant fini par lasser, les médias en ont du grain à moudre. C’est à qui en déduira les plus fâcheuses conséquences.

Un peu de sang froid ! Exceptons les Etats-Unis et retenons que l’Espagne et l’Italie viennent de placer des titres sur le marché à des taux raisonnables, la Nouvelle-Zélande a emprunté à des taux inférieurs à ceux qu’elle obtenait avant la perte de son triple A. Nous aussi trouverons de l’argent à des prix intéressants.

Nos problèmes sont notre pessimiste foncier, nos peurs de tout, ce principe de précaution qui menace toute innovation, notre frilosité générale.

Il faut que nous ayons confiance, que tous, nous jouions le jeu.

J’ai l’exemple d’un jeune homme qui a mis au point une technique innovante et prometteuse mais n’a pu trouver un centime auprès d’une banque pour développer son brevet. Un tel manque d’allant des banques est incroyable alors que la BCE vient de les renflouer largement. Si les pays de la zone euro acceptent un contrôle budgétaire, ne trichent pas, continuent de payer la charge de la dette, il est probable que la BCE finira par racheter de la dette, du moins celle constituée d’actifs négociables.

Mais dans ce monde, même celui limité à la zone euro, le chacun pour soi est le comportement le mieux partagé.

Les difficultés qui nous attendent viendront davantage de cet égoïsme et de la nécessité de mener de front économies et croissance, que de la perte du triple A.

Ce n’est pas gagné ! Il nous faudra pour Président un bagarreur pour faire prévaloir la solidarité et un homme suffisamment habile pour marier deux nécessités aussi antinomiques que les nécessaires économies et la nécessaire croissance.

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