Mélenchon : « folie » de Hollande et « magouilles » socialistes
gillesdavid | 16 mai 2012Croyez vous brave gens, qu’ils s’intéressent aux problèmes de la France
Dans un entretien accordé ce weekend au Parisien, Jean-Luc Mélenchon s’est a nouveau fendu d’une attaque violente à l’égard du Parti socialiste et de François Hollande. Le président du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, a ainsi dénoncé « les magouilles » du Parti socialiste et a fustigé la « folie » de François Hollande.
Questionné par le journaliste sur la pique qu’il avait lancée à François Hollande (comparé à un capitaine de pédalo dans une tempête), Mélenchon a assumé et réaffirmé son attaque. Le politicien est même allé plus loin en qualifiant de « magouilles » les accords concluent par le PS avec les Verts et le Modem :
« Et quelle importance donnée à une phrase ! Si la France a hurlé de rire, c’est bien parce que j’ai piqué au bon endroit ! Et avez-vous vu la réponse qu’il m’a fait faire ? Que je suis un agent du « cabinet noir » de Sarkozy et de l’extrême droite ! Quel mépris ! Qui demandera à Hollande si avec des mots pareils il nous respecte assez pour qu’on l’écoute ? Les dirigeants socialistes ne savent pas que le monde a changé. L’époque où ils pouvaient, par leurs tricheries de congrès, régler les problèmes d’orientation avec moi est terminée. Maintenant, c’est dans les urnes que ça se passe. Leurs magouilles avec les Verts et Bayrou ne convainquent pas les gens. Nous sommes aussi l’alternative à gauche, ne leur en déplaise. »
Visiblement, Mélenchon ne porte pas François Hollande dans son cœur puisqu’il s’est même pris à la personnalité du candidat socialiste, dénonçant son « mépris » et sa « folie » :
« Aggravé par le mépris pour tout ce qui n’est pas lui à gauche et les caresses et révérences pour François Bayrou. Quelle folie quand il dit : « Je ne suis pas le contre-président, je suis le prochain ! » Comme si l’élection était une formalité. Ajoutez son programme d’austérité… Il est seul à croire que Sarkozy et Le Pen sont battus d’avance. Hollande fait comme s’il allait gagner tout seul au premier tour ! »
Enfin, l’ancien sénateur socialiste s’est occupé de remettre le Parti socialiste à sa place au sujet des nombreuses affaires qui le salissent actuellement. Il s’est également moqué du débat initié par le parti moralisateur sur le droit de vote des étrangers, projet symbolique qui sert à masquer l’absence profonde de réelle idée pour améliorer le quotidien des français :
« Le PS présente de nombreux symptômes de nécrose. On s’en est aperçu dans les Bouches-du-Rhône, on l’a observé dans l’Hérault, est-ce que cela se répand ? En tout cas, je n’ai pas envie que l’on passe la campagne électorale à parler des turpitudes du PS, parce que sinon on va y consacrer tout notre temps. »
« Et le PS est bien content que l’on parle de cela plutôt que de retraite et de partage des richesses. »