Un parrain de prestige pour Gaëlle Nicolas
gillesdavid | 2 juillet 2012Source: http://www.letelegramme.com/local/finistere-sud/chateaulin-carhaix/chateaulin/ump-un-parrain-de-prestige-pour-gaelle-nicolas-01-07-2012-1758484.php
Avec Jean-François Copé comme parrain, Gaëlle Nicolas ne pouvait espérer meilleure intronisation dans sa nouvelle famille. Ce meeting hier, à Châteaulin, lui a donné l’occasion d’assumer son grand saut dans l’UMP.
On l’avait déjà deviné: l’organisation de ce rassemblement départemental à Châteaulin, n’avait pas seulement à voir avec la géographie de la ville. À l’heure des discours, hier, Laurent Prunier, n’a pas tergiversé plus longtemps. «Aujourd’hui, si nous sommes à Châteaulin, c’est qu’il y a une bonne raison. Aujourd’hui, c’est une amie qui nous rejoint. Une femme de qualité, de contact, de dossiers, de ténacité.Je veux parler de Gaëlle Nicolas». Un adoubement de première classe pour celle qui a donc fini par céder aux appels du pied des cadres du parti juste après la présidentielle, quitte à renoncer à cette indépendance qui avait pourtant contribué à sa réussite en 2008, dans une cité où la droite est plutôt modérée. Dans la perspective de 2014, la gauche châteaulinoise ne se plaindra pas de cette clarté désormais affichée, elle qui a longtemps reproché au maire de ne pas assumer complètement sa droite.
«Éviter des combats de chefs»
Aujourd’hui, tout est clair. Si clair qu’à l’heure de prendre le micro, hier, c’est avec un enthousiasme inédit que la nouvelle recrue s’est fendue d’un «Osons afficher nos couleurs» applaudi par toute la salle, Jean-François Copé en tête. «Il est temps de nous rassembler pour préparer l’alternance. Temps aussi d’éviter quelques combats de chefs qui ne sont pas toujours compris par les militants», a-t-elle exhorté, sans jamais citer Christian Ménard, qui a tout fait, ces dernières années, pour lui couper l’herbe sous le pied.
Objectif 2017
Avant elle, Laurent Prunier, avait, lui aussi, eu l’occasion de regretter publiquement «l’incompréhension entre les cadres et les élus, entre ceux qu’on appelle les grands élus et les élus de base». Il en avait profité pour prévenir qu’en dehors de l’UMP, il n’y aurait plus d’investiture possible pour les élus désireux de tenter une aventure nationale. «Nous ne pourrons plus admettre de ne pas arborrer fièrement notre drapeau! Mettre son logo UMP ne fait pas perdre de voix, pas plus que l’enlever ne fait gagner. Etre carté, c’est une chance, un partage, pas un défaut, encore moins un handicap». Une allusion à peine voilée à l’attitude de certains candidats aux dernières législatives, qui ont préféré s’afficher divers droite, à l’image de Dominique Cap dans la sixième, présent hier au premier rang. Aujourd’hui, Gaëlle Nicolas sait qu’elle a un parti derrière elle et toutes les cartes en mains pour jouer sa chance à fond en 2017. A condition toutefois de conserver la mairie en 2014, ce qui n’est pas acquis d’avance. Cette préoccupation sera aussi celle de son concurrent Dominique Cap, qui n’a sans doute pas dit son dernier mot.